• Démarrage timide des législatives et municipales au Cameroun

    Les 5.459.000 Camerounais attendus dans les bureaux de vote ce dimanche pour élire les 180 députés à l'Assemblée nationale et les 10.549 conseillers municipaux y vont avec très peu d'engouement depuis le matin, a constaté la PANA à Douala, la capitale économique du pays.

    Quarante-huit heures avant les élections, des milliers de cartes d'électeur traînaient encore dans les centres de distribution, parce que leurs propriétaires ne les avaient toujours pas récupérées.

    Dans certains quartiers de la ville, des jeunes ont passé leur matinée de dimanche à jouer au football et à boire de la bière dans les ventes à emporter semi-ouvertes, au mépris de la loi.

    Outre ce manque d'engouement des électeurs, le double scrutin du 22 juillet connaît d'énormes problèmes organisationnels.

    Plusieurs bureaux de vote de Douala étaient encore non opérationnels dimanche en milieu de matinée du fait du manque de matériel électoral et du retard accusé par les représentants des partis politiques.

    L'encre réputée indélébile s'effaçait rapidement au contact de la salive, d'où le courroux de certains partis de l'opposition.

    Selon des témoignages concordants, il y a eu des éclats de voix dans les chefs-lieux des provinces du Nord et du Nord-Ouest, notamment à Garoua et Bamenda où les représentants de l'Alliance des forces progressistes (AFP) et du "Social democratic front" (SDF), deux formations de l'opposition, ont fait interrompre le scrutin en attendant l'arbitrage des autorités.

    Par ailleurs, plusieurs militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) ont pu voter dans certaines localités en arborant vêtements, casquettes et autres gadgets aux couleurs de ce parti, en violation des dispositions légales interdisant de telles pratiques.

    Source : grioo.com

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